Une forte chute de neige a reçu la dernière journée de la Coupe du Monde de Grandvalira, la seule épreuve de haut niveau tenue aux Pyrénées du circuit de ski alpin FIS. Le déroulement des courses à El Tarter a été favorisé par un tournant de la météo qui a permis de réaliser l’épreuve avec succès malgré les fortes chutes de neige intermittentes.
Les deux pistes où se sont disputées aujourd’hui la compétition, Àliga SG et Àliga SL, ont été supervisées et entretenues par l’équipe de piste, qui a travaillé intensément, une fois encore, pour garantir des conditions optimales sur tout le parcours, malgré les 50 cm de neige tombés ce week-end.
La première coureuse a ouvert le portillon de sortie du Super-G à 12h00, une heure et demie plus tard de ce qui était prévu afin de garantir la sécurité des coureuses et les bonnes conditions du tracé. Plus tard, à 14h30, les skieuses complétaient l’épreuve de Combiné Alpin avec une manche de Slalom. Les 56 participantes ont été reçues avec une grande ovation sur l’aire d’arrivée, où aujourd’hui plus de 4.500 spectateurs, skieurs et de nombreux clubs, ont de nouveau vibré d’émotion.
Vonn réaffirme sa qualité
La skieuse ayant remporté le plus grand nombre de victoires de la Coupe du Monde féminine de ski alpin (76), Lindsey Vonn, a fait preuve à nouveau de son esprit compétitif lors de la course disputée aujourd’hui. La grande favorite, malgré sa chute d’hier lors du Super-G et sa fracture de fatigue au genou gauche, a démontré qu’elle est la reine de cette discipline en remportant le meilleur temps, 57s04, au Super-G disputé aujourd’hui. Elle n’a pas saisie la même chance lors de la manche de Slalom, enregistrant le 23ème temps, ce qui la relègue en 13ème position du Combiné Alpin. La chance n’a pas non plus accompagné sa principale rivale au classement général de la Coupe du Monde, la Suisse Lara Gut, qui n’a pas achevé l’épreuve d’aujourd’hui, après avoir était 5ème à la manche de Super-G.
Vonn, à la fin de la course a manifesté que « réellement, je pensais que je ne pourrais pas courir aujourd’hui, à cause de l’inflammation au genou, mais avec le drainage de ce matin je me suis sentie beaucoup mieux et j’ai décidé d’essayer. J’ai réalisé le Super-G beaucoup mieux de ce que je m’attendais et au Slalom je me sentais préparée pour faire de mon mieux, mais quand j’ai appris que Lara Gut n’avait pas fini, j’ai décidé de changer de stratégie et de skier pour m’amuser et pouvoir arriver jusqu’à la fin sans trop risquer. » Elle a ajouté que « je crois que j’ai pris la bonne décision et j’ai remporté des points importants aujourd’hui pour le combiné et le titre et je suis encore leader à la générale. Je pense que ça a valu le coup et je me rappellerai de cette journée comme celle où j’ai refusé de m’avouer vaincue à Grandvalira. »
Marie-Michele Gagnon, en tête du Combiné Alpin
Marie-Michèle Gagnon, née en 1989 au Canada, qui occupait la 13ème position en manche de Super-G, a obtenu le deuxième temps du Slalom (45s66), remontant à la première place de la finale (1m43s66). De plus, Gagnon a remporté 100 points avec cette la victoire et se trouve en tête du classement de Combiné Alpin, tout comme Lara Gut et Vonn, qui accumulent également 100 points. Gagnon compte 153 participations à la Coupe du Monde à son palmarès, dont 4 podiums et deux victoires, y comprise celle d’aujourd’hui. Elle a également participé à 4 Mondiaux depuis 2009 et aux Jeux Olympiques de Vancouver 2010 et Sotchi 2014.
La Suisse Wendy Holdener, 25ème en manche de Super-G, a réussi le meilleur temps du Slalom (45s60), ce qui lui a permis de monter sur la deuxième marche du podium avec un total de 1m43s86. La skieuse, née en 1993, spécialiste en Slalom, se place en 4ème position du classement AC (98 points), et compte déjà 100 participations en Coupe du Monde à son palmarès, dont 4 podiums et une victoire (City Event à Stockholm). Elle a également participé à 3 Mondiaux depuis 2011 et aux Jeux Olympiques de Sotchi 2014.
Avec le premier podium en Coupe du Monde, Anne-Sophie Barthet s’est retrouvée troisième au Combiné Alpin avec un total de 1m44s27, après avoir réussi la troisième place au Slalom (45s87) et la 27ème en Super-G. La Française, née en 1988, se place 10ème au circuit AC, après avoir disputé jusqu’aujourd’hui 150 épreuves de la Coupe du Monde. Aujourd’hui elle a démontré son excellence. Barthet a participé à 3 Mondiaux (Are 2007, Garmisch-Partenkirchen 2011 et Schladming 2013), et aux Jeux Olympiques de Sestriere 2006, Whistler 2010 et Sotchi 2014.
Une piste en « X » à vue d’oiseau
Cette journée encore, la piste Àliga a été la vedette de la Coupe du Monde féminine de ski alpin. La sortie du Super-G s’est tenue à 2.115 mètres et l’arrivée à 1.715 mètres, avec un dénivelé de 400 mètres tandis que le Slalom à l’Àliga Vella s’est situé à 1.905 mètres et 190 mètres de dénivelé.
L’épreuve de Combiné Alpin a permis d’apprécier le spectacle offert par cette piste, puisque l’Àliga SG s’entrecroise avec l’Àliga SL, formant, à vue d’oiseau, un « X » exactement pareil à celui du logo de Grandvalira.
Cérémonie de clôture
Pour mettre le point final à cet événement mondial, une cérémonie de clôture s’est organisée à partir de 16h00, accueillant les coureuses, l’organisation et tous les assistants, dans la magnifique terrasse de L’Abarset, au pied des pistes du Secteur El-Tarter, de Grandvalira.
Déclarations
Marie-Michèle Gagnon
« Je suis impressionnée par l’organisation et le bon état de la piste compte tenu les 50 cm de neige tombés ce week-end. La neige était dure et gelée, telle qu’elle doit l’être pour une Coupe du Monde et les mêmes conditions se sont maintenues pour toutes les coureuses. »
« L’équipe de préparation et d’entretien des pistes a réalisé un travail magnifique lors des vents violents de la Coupe du Monde de 2012 et cette année, avec les chutes de neige, elle a démontré que les finales de 2019 à Grandvalira sont garanties. Ainsi nous l’avons commenté plusieurs d’entre nous. »
« Je suis surprise de l’intensité avec laquelle on vit la neige et le ski à Andorre, j’ai vu beaucoup de gens et une très bonne ambiance sur l’aire d’arrivée. Sans aucun doute, Grandvalira est devenue un de mes sièges préférés pour la Coupe du Monde. »
Wendy Holdener
« Ça a été une bonne semaine après l’épreuve de Stockholm. Je crois que j’ai fait un Super-G discret et une très bonne manche de slalom, je suis ravie du résultat final ».
« Je remercie l’organisation du grand travail réalisé tout au long du week-end pour garantir le bon état de la piste malgré la neige qui est tombée, accumulant jusqu’à un demi-mètre de neige ».
Anne-Sophie Barthet
« Je veux remercier la Fédération Andorrane de Ski (FAE) des excellents entraînements que j’ai pu réaliser ici la semaine dernière, sans aucun doute, ça se voit dans mon résultat ».
« Je regrette la situation météorologique qu’a vécu l’organisation durant la Coupe du Monde, puisque la semaine dernière, le temps était au beau fixe. Malgré cela, la piste a été bien nettoyée et la neige parfaite. J’ai beaucoup joui de l’épreuve de vitesse et même si ce n’est pas mon spécialité, je me suis éclatée. »
Jordi Pujol, chef de course de la Coupe du Monde
« Le travail réalisé lors de cette Coupe du Monde a été immense. D’ailleurs, ça a été l’événement le plus dur et complexe de toutes les compétitions de haut niveau que nous avons accueillies à Grandvalira ces dernières années : quatre épreuves de Coupe d’Europe, deux finales de Coupe d’Europe et deux Coupes du Monde féminine de ski alpin en 2012 et celle de 2016, ce week-end.
« Ce grand effort a valu la peine et nous avons pu surmonter toutes les difficultés, nous avons réussi à maintenir la piste en de très bonnes conditions pour toutes les coureuses. Les entraîneurs des différents pays nous ont félicités et nous avons gagné leur respect. »
Francesc Camp, Ministre du Tourisme du Gouvernement d’Andorre
« Accueillir un événement comme la Coupe du Monde féminine de ski alpin est une grande reconnaissance pour Andorre et c’est le fruit de mainte années de travail et d’organisation. Nous avons démontré qu’Andorre est une destination de ski de premier niveau mondial et la Coupe du Monde est la grande opportunité d’être reconnus internationalement. »
Conrad Blanch, directeur du Comité d’Organisation
« Les deux journées de la Coupe du Monde ont été exceptionnelles, nous avons atteint les trois principaux objectifs que nous poursuivions : la promotion internationale d’Andorre avec la couverture des médias, le fait de compléter le programme sportif grâce à l’effort immense d’un grand nombre de personnes qui ont travaillé sans interruption, et en troisième lieu, la bonne affluence du public, environ 10.000 personnes se sont rassemblées sur l’aire d’arrivée entre les deux journées. »
« Le bilan est très satisfaisant et les adversités nous renforcent en tant qu’organisation. Andorre sait répondre et nous sommes préparés pour surmonter les défis les plus difficiles. L’expérience accumulée nous a permis de gagner le respect international pour accueillir les finales de la Coupe du Monde de 2019. »